- avalée
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⇒AVALÉE, subst. fém.A.— Quantité de liquide absorbé, gorgée (cf. avaler1 B) :• 1. Daudet est rentré; et assis, à demi couché sur une petite table, dans un coin, pendant qu'il prend à lentes avalées une tasse de café, ...E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1889, p. 1021.• 2. Un flot de sang empourpra son visage, son cou se gonfla dans un faux-col dur, et il [un surveillant] eut une avalée de salive qui fit un borborygme.AYMÉ, Derrière chez Martin, 1938, p. 72.B.— Arg. région. Réprimande, rude semonce :• 3. Il nous surprit dans la vigne et nous fit une effroyable avalée.J. HUMBERT, Nouv. gloss. genevois, 1852, p. 29.ÉTYMOL. ET HIST. — 1. Ca 1185 « descente » (CHR. DE TROYES, Perceval, éd. A. Hilka, v. 2987 : A l'avalee d'une angarde) — XIVe s. ds GDF.; mentionné comme ,,vieux lang.`` ds Ac. Compl. 1842 et BESCH. 1845; 2. 1852 « réprimande », supra ex. 3; 3. 1889 « gorgée », supra ex. 1.1 part. passé fém. substantivé de avaler1, étymol. A; 2 peut s'expliquer p. ell. du déterminant dans l'expr. : faire une avalée (sortie) de reproches; 3 néol., dér. du rad. du verbe avaler1 étymol B « ingurgiter », suff. -ée, p. anal. avec gorgée (dér. artificielle, -ée s'attachant, dans ce sens, à des rad. nominaux).
Encyclopédie Universelle. 2012.